Mamie




A Marie Louise , ma Vieille !

 par Batistin artiste

Mamie, sans soucis d'un léger ennui affiché par coquetterie
et qui éteint le feu ardant des histoires anciennes,
tous les jours et demain, sous l'ombre de ta main
que le soir tu poses sur mes frêles pensées,
j'affirme être un homme, devant toi, et pourtant si petit.

Ton visage, est esquissé de mille printemps,
et y brille le regard perçant de celles qui savent l'amour,
et l'horreur et la faiblesse, et l'honneur et la gloire,
et la bêtise des hommes qui en oublient la simple fierté.

Ton visage est ancré au plus profond de mes songes,
au plus profond de mes cauchemars,
là où depuis toujours et à jamais,
tu viens et viendras me retrouver,
me sauver.

Je sais des ventres abîmés, des ventres affamés,
des repus, des ronds, des pointus,
des joyeux, des rigolards, des délicats et précieux,
nids douillets ou cavernes froides et sans feu...

Femme, je ne sais pas tes entrailles.
Mais connais la douceur, la chaleur, ta bonté,
ton doux parfum de Vieille et ton rire clair.

Sans soucis d'une légère jalousie affichée par ma mère,
braises du feu ardant des histoires anciennes,
tous les jours et demain, à la clarté de ta pensée
je dois d'être un homme, et pourtant si petit,
devant toi, Mamie.


Batistin