De l’intérêt de signer ses oeuvres


l'intérêt de signer ses oeuvres par André Ganter de chez.xyz

Faut-il ou non signer et dater ses oeuvres ?

 par André Ganter

Mon expérience d’amateur d’art dont la compagne tient boutique d’antiquités et d’œuvres de verre contemporain
m‘amène à proposer cette réflexion. Faut-il ou non signer et dater ses oeuvres ?
En préambule, précisons que l’on entend par signature un élément
(signature manuscrite de l’auteur, logo, monogramme, pseudo, motif ou combinaison de divers éléments etc..)
permettant à coup sûr d’identifier l’auteur.
Il faut donc éviter de changer sans arrêt cette « marque de fabrique ».
Pour moi la réponse à la question est invariablement oui, et ce pour plusieurs raisons :

1- Authentifier une œuvre.

La signature, répertoriée grâce à l’INPI (voir plus loin),
permet d’attribuer l‘œuvre à un artiste (même s’il existe, bien entendu, des faussaires).
A partir de là on peut souvent retrouver sa biographie, ses œuvres, sa cote, savoir où acquérir ses oeuvres,
quelles institutions ou musées en possèdent, s’il existe un catalogue raisonné, un spécialiste etc..
Quand en plus l’oeuvre est datée (année) on peut suivre l’évolution de l’artiste et/ou sa période d’activité.



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2- Faire acquérir en confiance.

Le fait de pouvoir connaître l’artiste, si la pièce n’est pas vendue directement par son créateur,
est un gage de sécurité pour pouvoir vérifier par la suite, si on le souhaite,
que cet achat corresponde bien à ce que l’on souhaitait acquérir.

L’achat n’est pas seulement un coup de cœur, on a souvent envie de savoir qui, quand, pourquoi et comment l’oeuvre est née.
Ne serait-ce que pour mieux la comprendre et en parler à ses amis.
L’autre avantage est que l’on peut tomber amoureux des pièces d’un seul artiste,
et donc en retrouver d’autres pour compléter sa collection.

3-Augmenter la valeur des œuvres.

L’authentification d’une pièce participe aussi fortement à la relation de confiance
entre l’oeuvre et l’acquéreur, et en augmente ainsi la valeur.
Ou du moins le manque de signature en diminue fortement son pouvoir attractif.
Nous avons eu maintes fois l’occasion de le vérifier concrètement.

4-Comment signer ?

Monogramme, logo, symbole, nom … les possibilités sont immenses et chaque artiste possède déjà,
dans la plupart des cas, sa « marque de fabrique ».


quelques signatures de faïenciers   quelques signatures de verriers

A noter qu’il est intéressant, et même très utile, de déposer ladite marque pour en garder
la propriété intellectuelle auprès de l’INPI (1) et ce pour en rester propriétaire.

Cela permet aussi de vérifier si cette marque n’est pas déjà déposée, ce qui peut entrainer des désagréments, voir des poursuites judiciaires !

Malheureusement ce service de recherche est payant et parfois complexe au niveau administratif.
Chacune et chacun pourra s’en rendre compte en allant consulter le site de
l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI)

Notre Association envisage, sur une initiative de son Président, de créer une commission chargée de prendre contact avec l’INPI
en vue de faciliter la tâche aux membres.

Quoi qu’il en soit, même si l’heure n’est pas venue de déposer sa marque, souvent par manque de finances et de temps,
cela doit rester un objectif pour un professionnel qui veut développer son activité, sa notoriété et son audience.


André Ganter Illustrations :
Logo de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle (INPI)
Quelques signatures de faïenciers
Quelques signatures de verriers

article écrit par
André Ganter, bénévole culturel



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