L'être humain est il bon ou mauvais ?
par BatistinDeux écoles s’affrontent depuis longtemps,
Voltaire et Rousseau en discutant sans fin au Panthéon,
l’homme est-il fondamentalement bon ou mauvais ?
Je me souviens de ma première peur. C’était à l’école.
A un moment où la nudité des filles occupe notre curiosité d’enfant,
quand certains plus âgés faisaient les malins à la récréation.
Ils nous parlaient d’un livre,
que nous aurions l’année prochaine en classe supérieure,
dans lequel figurait des femmes nues !
L’année suivante, enfin, je puis accéder à ces images merveilleuses de la beauté offerte.
Jusqu’à ce que je m’aperçoive horrifié que
les corps offerts à nos yeux d’enfants rêveurs
étaient ceux des morts de l’histoire. Un tas de corps.
Une photographie en noir et blanc où il faut être fou
pour y voir autre chose que l’horreur.
Je me demande toujours depuis ce jour quel plaisir tortueux
animait le grand de l’année d’avant, dans la cour de récréation,
pour tenter, et réussir sa farce...
Était-il idiot ou simplement horriblement méchant ?
°
La compassion et le partage, dont savent faire preuve les dauphins entre eux,
étant considérés comme perception animale,
que nous reste-t-il donc pour éprouver des sentiments
dignes d’une humanité revendiquée ?
Rien.
Sinon une méchanceté savante et vicieuse
bien au-delà du pire acte d’animalité prédatrice.
L’insatiabilité, et le plaisir de la domination d'autrui
semblent être notre seule ambition d’homme.
C’est en tout cas une philosophie fort répandue.
Pour preuve :
« la conquête » de nouveaux marchés », la « concurrence » et le « pouvoir » d’achat.
Quand il faudrait dire, pour être un digne dauphin supérieur:
la « découverte », le « jeu », et la faim apaisée.
Mais nous ne sommes qu’une troupe hantée par la peur
qu’offre à nos esprits affolés la faculté de savoir notre fin.
Sans pour autant en avoir compris le sens.
Notre « intelligence » n’est à ce jour qu’un frein au bonheur.
Peut-être l’avidité et la méchanceté ne sont au fond qu’une revanche
sur le poids insupportable qui pèse sur nos consciences.
Jusqu’aux religions, havres de paix et d’acceptation, qui n’offrent plus de refuge raisonnable.
Le bouddhisme est en fuite, le Coran est détourné, la Bible est transformée en livre de comptabilité,
la Torah est en proie aux nationalismes territoriaux, l’animisme est nucléaire, ..
Et le football aux miséreux.
Il ne reste que notre liberté individuelle à se forger une opinion.
Mais la liberté est aussi la chose la plus terrible et incomprise
quand elle est vécue comme un bannissement du groupe.
Apprenons donc, s’il est encore temps, mais il sera toujours temps avant de mourir,
à ceux qui en ont peur, comme désobéir est un plaisir savant,
avant que de savoir écouter son âme, enfin !
Son âme de mammifère marin évidemment, il y a un début à tout !