GEORGES DORIGNAC LE TRAIT SCULPTÉ. Exposition




Exposition à la Galerie des Beaux-Arts Bordeaux

 18 mai-17 septembre 2017

Coproduite avec La Piscine-musée d’Art et d’Industrie André Diligent à
Roubaix où elle a été présentée du 19 novembre 2016 au 5 mars 2017, cette
exposition présentera une centaine d’oeuvres – peintures et dessins – encore
largement inédites du peintre Georges Dorignac (1879-1925)
et conservées pour la plupart en mains privées.
Visant à mettre en avant l’art très personnel de Dorignac, l’exposition se
concentrera sur les saisissantes feuilles monumentales « au noir » de la période
de maturité qui firent sa réputation. L’artiste composa des images puissantes,
servies par une science irréfutable du dessin comme du modelé,
de l’anatomie et de l’expression.
La dimension proprement sculpturale des dessins noirs de Dorignac fut
d’emblée perçue par les contemporains de l’artiste. Rodin aurait déclaré :
« Dorignac sculpte ses dessins. […] Regardez ce sont des mains de sculpteur. »
L’exposition évoquera par ailleurs la contribution de Dorignac dans le domaine
des arts appliqués – tapisserie, céramique, mosaïque, vitrail – à travers des
projets présentés pour la première fois au public et restaurés spécialement
à cette occasion. Ces derniers témoignent de son exceptionnel « sentiment
décoratif » et de l’éclectisme de son inspiration puisée aux sources de l’art
médiéval, populaire ou encore oriental.

Né à Bordeaux le 8 novembre 1879, Léon-Georges Dorignac intègre, à l’âge de
treize ans, l’école municipale des Beaux-Arts de Bordeaux. En 1899, il s’installe
à Paris et entre à l’École des Beaux-Arts, dans l’atelier du peintre Léon Bonnat,
qu’il quitte néanmoins très vite pour sillonner l’Espagne.
De 1912 à 1913, Dorignac abandonne la couleur et exécute une série de
dessins à la sanguine ou au fusain représentant des portraits (souvent réduits à
des têtes, voire à des masques), des nus féminins et des figures de travailleurs
champêtres ou citadins. Les oeuvres de cette période dite « noire » seront
exposées entre autres à la Galerie Durand-Ruel et accueillies très positivement
tant par les artistes que par la critique et les collectionneurs.
Participant à l’effervescence cosmopolite de l’École de Paris, tout en
empruntant une voie très singulière et indépendante, Dorignac est proche
des sculpteurs Lamourdedieu ou Charles Despiau, son ami de jeunesse,
et bénéficie des encouragements de Modigliani ou de Soutine, ses voisins
à La Ruche. Tombé dans l’oubli après sa mort prématurée en 1925, il fut
redécouvert dans les années 1990 grâce à l’oeil avisé de collectionneurs et
de marchands. La première exposition monographique que lui consacrent
aujourd’hui les musées de Roubaix et de Bordeaux rend enfin justice au talent
encore largement méconnu d’un artiste qui mérite de retrouver une place de
choix dans l’histoire de l’art moderne.

L’exposition de Bordeaux, quelque peu différente de celle de Roubaix, présente
notamment des oeuvres de jeunesse de l’artiste permettant de suivre son
évolution stylistique du néo-impressionnisme de ses débuts à l’épanouissement
de son style plus personnel.
Enfin, des sculptures de son ami Charles Despiau feront écho, dans l’exposition,
à ses dessins au trait sculpté.

Commissariat
Alice Massé, conservatrice adjointe de La Piscine de Roubaix
Sophie Barthélémy, directrice du musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Sandra Buratti-Hasan, conservatrice adjointe
du musée des Beaux-Arts de Bordeaux


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