Faut bouger quand t'es la cible !
par Batistin artisteMessieurs, mesdames , animaux politiques parisiens et d'ailleurs,
chers maîtres, bien à l'abri dans vos bureaux,
marchands de viande avariée, de fruits n'ayant jamais vu le soleil,
de vaccins certifiés efficaces par les pompes funèbres,
vous allez avoir à faire sous peu à des enfants fort dissipés !
Une étrange école buissonnière où l'on fêtera un beau mariage,
celui de la Liberté et du Civisme. Ils auront pour témoins l'Egalité et la Fraternité.
Mes amitiés aux morts de faim.
MA.Luca, avocat, dit dans une de ses plaidoiries :
"On ne peut pas sanctionner de la même manière l'action et la réaction !"
Si cela était suivi, ce serait la preuve que nos dirigeants ne confondent pas la république
avec une cour de récréation dont ils seraient les maîtres. et nous les enfants dissipés.
Evidemment faire "justice" soi-même est la porte ouverte à bien des ennuis.
Mais le retard d'arrivée des gardiens de la paix
sur les lieux de toutes les altercations en France est un gros problème.
Problème qui semble insoluble, puisque il faudrait un flic pour un habitant ou presque !
Cela nous a déjà poussé vers ce que l'on nomme "le voisin vigilant",
vers l'installation de caméras de surveillance dans les rues de nos villes,
et est surement la porte ouverte aux milices de quartiers et au "tout sécuritaire".
La liberté individuelle en tête de peloton, nous devons donc
subir l'impunité destructrice de quelques "mauvais garçons", et filles .
Et recevoir ensuite la "leçon républicaine" donnée en grande pompe par nos maîtres.
Qu'ils commencent donc par donner à bouffer à tout le monde
au lieu de s'empiffrer comme jamais une bête, même devenue folle, ne le ferait.
Nos "mauvais garçons" travaillent pour les maîtres qu'ils haïssent, sans le savoir peut-être.
Et n'ont d'autre courage que de s'en prendre à nous, puisque nous sommes des cibles accessibles.
Des cibles réprimandées pour avoir osé bouger au moment de se faire cracher ou tirer dessus.
J'ai donc décidé, en tant que cible citoyenne,
de me faire pousser des bras et des jambes, un bouche aussi douée de parole,
et j'ai l'intention de m'en servir, jusqu'à ce que mort s'en suive évidemment.
Ce n'est qu'un soucis d'économie,
vivre rond j'ai déjà essayé, ce n'est pas facile, on roule tout le temps au fond du bar,
et mourir rond non plus, ça fait des frais inutiles de cercueil.
Batistin artiste