Credo par Pascal Caro


Credo par Pascal Caro

Credo

 par Pascal Caro


Tout le monde s'accroche ric-Roc
Personne ne veut quitter le fossé au fond du jardin,
Personne ne veut vivre dans la Grande Maison chauffée,
Avec les rires des enfants.
On y tient à notre branlante breloque,
A notre chaumière en toc plaqué Pop,
Au nom de Monsieur ou Madame Du Schnock
Bien trop peur de lâcher les rênes,
Bien trop effrayés par l'abîme de la Vérité,
Bien trop recroquevillés, arc-boutés,
Sur notre sacro-sainte liberté.
Avoir raison à en crever,
Même si on est un chien boiteux,
Lâcher l'os faut même pas rêver.
C'est là le Drame commun auquel on tient,
Sourire même quand on est broyé,
Ou se plaindre jusqu'à la nausée.
Pourtant un jour, il nous faudra sangloter,
Face à nos contradictions, nos élucubrations,
Un jour oui, lâcher le matelas miteux de nos prétentions,
De nos révoltés "Ce sera mieux quand on aura tout cassé",
Ou encore le "bon vieux temps d'avant l'avant".
Et, dans la joie certes mais quand même, brûler.
Enfin si nous le voulons...
Parce qu'on ne va pas nous en prier.
Alors à fond mes frères et soeurs,
Continuons les bras en croix, à résister !